CONTRE LE SLOGAN « THERE IS NO ALTERNATIVE » DE LA REVOLUTION ULTRALIBERALE
Quelle société voulons nous, aujourd’hui ici et maintenant et pour demain,
pour nos enfants et petits enfants ?
Exposé de Emmanuel Le Masson, Lundi 31 Mai 2010 à 19 heures
Enseignant à la faculté des sciences économiques et de gestion,
Université de la Méditerranée (Aix et Marseille)
PLAN DE L'EXPOSÉ :
• Présentation du système de retraite en France
• Le système des retraites : un enjeu fondamental
I) L’enjeu essentiel : les luttes autour de la représentation de la réalité du problème du financement des retraites
A) Un long travail de sape pour justifier les réformes de 1993 et 2003
1°) Le papy boomer (pourquoi pas mamy au passage ?) à l’origine des premières régressions sociales de 1993 et de 2003
2°) Une représentation dominante « catastrophiste » qui légitime les réformes de 1993, 1995 et 2003, réformes porteuses de régression sociale
B) Les analyses du COR pour la réforme de 2010, des analyses contestables.
1°) Des projections réalisées en 2007 sommes toutes pas si catastrophistes.
2°) Le huitième rapport du 14 avril 2010 : la France doit-elle avoir peur ?
• Des propositions décevantes qui alimentent la peur, l’idée que le système de retraite français par répartition est à l’agonie.
II) Quelles solutions ?
A) Le scénario libéral social et/ou social libéral : l’acceptation globalement du constat du COR
1°) L’Etat providence : source de tous les maux
a) Un patronat de plus en plus libéral et investi dans la champ politique
b) Un Etat providence contre l’emploi
2°) A un niveau politique : un Libéralisme social (« Fracture sociale », « France d’en-bas », « France qui se lève tôt ») associé à une politique sécuritaire : « Si votre seul outil est un marteau, alors il vaut mieux que le monde ressemble à un clou »
3°) La promotion des fonds de pension
B) Le scénario social-démocrate et le scénario du « compromis social-libertaire » : le refus de la dramatisation
1°) Le scénario social-démocrate
a) La question du partage de la valeur ajoutée, un modèle social à préserver.
b) Le rejet des fonds de pension
2°) Le « compromis social-libertaire » : « BIP 40 », « décommodification »
Post scriptum bourdieusien :
...Ouvrir une école, renvoie toujours à la potentialité de fermer une prison.
Ouvrir une école, revient toujours à une volonté de transmission des savoirs qui participe d’un nécessaire dévoilement de la réalité des rapports sociaux de domination, à une nécessaire « désopacification », au risque mais en réalité au bénéfice de la promotion d’un « pessimisme désenchanteur » qui pose les conditions d’une transformation radicale de la société.
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